Depuis les débuts de la biospéléologie, tous les auteurs ont affirmé le caractère stable des milieux souterrains. Des recherches récentes ont fourni des résultats qui tempèrent cette affirmation : en effet, les conditions de vie qui règnent dans une grotte sont loin d'être identiques aux divers niveaux de celle-ci. Cependant, il est indéniable qu'une grotte est un milieu plus stable à tout point de vue qu'un habitat superficiel.
L'obscurité est l'un des aspects les plus frappants des milieux souterrains. En effet, ces endroits sont plongés dans une obscurité totale permanente. Les entrées de nombreuses grottes sont suffisamment étendues pour qu’un gradient d'éclairement s'établisse, de sorte qu'il existe, en ces endroits, une diminution continue de l'intensité lumineuse. Mais dans tous les cas, la zone profonde d'une grotte est entièrement obscure. | ![]() |
Cette obscurité permanente a entraîné deux conséquences très importantes du point de vue biologique : l'absence du nycthémère et l'absence de végétation à chlorophylle.
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le nycthémère influence par exemple le rythme du sommeil. |
Le nycthémère (nux = nuit et
héméra = jour) désigne une période complète de 24
heures. Cette période est subdivisée en une sous-période
diurne et une sous-période nocturne. L'absence de cette périodicité diurne - nocturne a pour conséquence que les animaux cavernicoles, en permanence dans l'obscurité, sont soustraits aux changements extérieurs réguliers auxquels sont soumis les animaux épigés. |
Le problème qui surgit immédiatement à propos des cavernicoles est de savoir s'ils manifestent des activités périodiques dans un milieu où règne une nuit perpétuelle. Or, c'est le cas : les cavernicoles ont des périodes d'activité et des périodes de repos bien distinctes. On a prouvé chez la plupart des animaux épigés (vivant en surface) l'existence d'un sens du temps autonome, indépendant des variations périodiques extérieures.
Les cavernicoles étant les descendants d'êtres épigés qui possèdent cette horloge physiologique, il est logique que cette faculté soit restée, vu qu'elle trouvait son utilité.
Les radiations lumineuses
n'atteignent pas les milieux souterrains, de sorte qu'aucune
végétation verte ne s'y est développée. Cela fait que
dans l'écologie de ces habitats, une des principales sources
de nourriture des animaux épigés est absente. Il s'agit donc de chercher d'autres sources d’énergie pour assurrer la subsistance des cavernicoles... |
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Les variations de température sont beaucoup moins marquées dans le milieu hypogé qu'à la surface de la Terre. Dans la plupart des grottes, les variations annuelles de température n'atteignent que des fractions de degré. De telles conditions thermiques sont peu favorables aux processus physiologiques des organismes hypogés. C'est pourquoi l'évolution des conditions de vie est caractérisée par une extrême lenteur.
La croissance et le développement des animaux cavernicoles sont extraordinairement ralentis, par rapport à ce que l'on observe chez les animaux épigés.
3. Les
catégories d'êtres hypogés
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Waiengnier. Support technique
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Mise à jour : 21 janvier 1997.